Le bégaiement de l’histoire a voulu que la survenance de la prise de Kaboul par les talibans et leur contrôle de l'essentiel du territoire en Afghanistan, ait eu lie à quelquues semaines du 20ème anniversaire du 11 septembre. Ainsi, ce retournement pose plusieurs défis à la communauté internationale et à l’occident.
Le premier est celui de la résurgence d’Al Qaida qui avait prospéré en Afghanistan avant 11 septembre 2001. Surtout, contrairement au territoire conquis initialement par Daech, l’Afghanistan est plus difficile à observer notamment avec plusieurs zones montagneuses. Toutefois, les talibans ont promis de rompre avec les pratiques du passé. D’ailleurs, selon Franceinfo, le nouveau leader du mouvement, Haibatullah Akhundzada est davantage porté sur les questions judiciaires et religieuses que sur le domaine militaire.
Le deuxième défi est relatif aux réfugiés car les habitants de la région qui vont réussir à atteindre l’UE, savent désormais que leurs demandes d’asile sont éligibles. En effet, en toute logique, tous les opposants à l’islam rigoriste, risquent gros en Afghanistan sous le règme des talibans. D’ailleurs, l’engouement chaotique de certains afghans vers l’aéroport de Kaboul, est un test grandeur-nature.
Le dernier défi est celui de la Chine qui semble être un allié implicite des talibans. Ainsi, Pékin a démontré sa capacité de résister à certains diktats occidentaux et à contrecarrer les plans américains et européens. Ceci semble passer notamment par le commerce international bilatéral qui permet à certains régimes de ne pas être asphyxiés financièrement. D'ailleurs, le prochain test est celui de l’Iran voisin.
