Le dernier sondage de la présidentielle, fait ressortir clairement au niveau économique, une domination des idées de gauche voire d’extrême-gauche. En effet, la gauche et le RN regroupent facilement environ 55% des électeurs.
En particulier, au niveau économique, le RN est clairement à gauche notamment avec la hausse des salaires, la diminution de l’âge de départ en retraite et la multiplication des prestations sociales gratuites. Aussi, le RN n’annonce pas de redimensionnement de la fonction publique ou de maîtrise de la dette.
Par ailleurs, Macron a pu gagner en 2017 grâce aux voix de gauche et au soutien du PS, sachant qu’il sortait d’un gouvernement de François Hollande. Ce dernier avait aussi fait basculer sa campagne en 2012 grâce à deux phrases “Je n’aime pas les riches” et “mon ennemi c’est la finance”.
En effet, les 15% à 20% d’électeurs qui votaient pour le parti communiste français, n’ont pas pu disparaître du jour au lendemain. Surtout, ce parti qui a gardé son nom, a pu faire ancrer ses idées en France lors de la deuxième guerre mondiale (premier parti aux élections de 1946) ainsi que lors de la participation au gouvernement De Gaulle.
De plus, à un niveau qualitatif, il paraît clair qu’une majorité de français sont pour la mainmise de l’Etat sur la production et les services publics. Il en est de même pour une forte dose de redistribution en plus d’un faible écart-type dans les salaires. Aussi, la réussite financière est rarement appréciée surtout quand elle émane de l’investissement financier.
Naturellement, ce communisme refoulé ne se traduit pas par une forme moderne de communisme à cause de plusieurs éléments. Le premier est historique avec l’implication “agressive” des Etats-Unis avant la chute du mur du Berlin. Celle-ci est passée notamment par la CEE ainsi que par le soutien aux différents opposants au PCF. Le deuxième élément est le baiser du mort de Mitterrand qui a sacrifié deux ans de son mandat pour siphonner les voix communistes. Enfin, l’émergence du FN a permis de canaliser le vote ouvrier et de diluer la thématique sociale dans une idéologie nationaliste.