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Les secousses du séisme des Gilets jaunes

Gilets jaunes

Au-delà de la bataille des chiffres, le week-end des Gilets jaunes, a été marqué par deux principaux évènements. Le premier est la nouvelle poussée de violence à Paris et en province. Le second est la recomposition du champs politique à la lumière des derniers sondages.

En effet, la pause relative du week-end dernier après l’attentat de Strasbourg, semble ne pas avoir tenu. Ainsi, l’acte VI a été symbolisé par l’image des policiers à motos qui ont été pris à partie à Paris par des Gilets jaunes ainsi que par l’interpellation d’Eric Drouet, l'un des initiateurs du mouvement. In fine, la contestation économique semble bien être transformée en opposition politique dans la rue.

D’ailleurs, cette opposition est confirmée dans les derniers sondages des européennes avec le Rassemblement National qui vire nettement en tête et reprend son statut de premier parti dans les scrutins à la proportionnelle. Aussi, LR s’écroule progressivement pointant désormais à quelques points du PS, confirmant l'effondrement du duo des dernières décennies. Surtout, la droite n’a ni activement soutenu les Gilets jaunes, ni soutenu Macron pour résister à la tentation de relache de la discipline budgétaire.

Cette reconfiguration met ainsi le président Macron devant un gros défi surtout que LREM n’a pu occuper le vide laissé par LR et par le PS. Ainsi, comme les Gilets jaunes, semblent représenter le RN et la FI, sous-représentés à l’Assemblée et au Sénat, seule une réforme constitutionnelle couplée à des élections anticipées, semble pouvoir rétablir l’ordre et surtout permettre une fin plus sereine du quinquennat de Macron.

De plus, des élections anticipées avec un nombre de députés LREM, plus conforme à la place du parti dans le pays, peut amener le parti présidentiel à clarifier ses rapport avec LR et avec le PS, en nouant le cas échéant une large coalition à l’allemande, face aux extrêmes du RN et de la FI.