La présidentielle de 2027 semble ressembler à celle de 1995, en fonction de plusieurs points. En effet, comme François Mitterrand (pour des raisons de santé), Emmanuel Macron ne pourra pas se présenter à cause de la nouveauté constitutionnelle après l’adoption du quinquennat.
De plus, à l'image de Mitterrand, Macron ne semble pas vouloir désigner un dauphin, snobant même, Gabriel Attal, le leader actuel de son parti ainsi qu’Edouard Phillippe, son premier locataire de Matignon. Aussi, comme le leader historique de la gauche, Emmanuel Macron ne dispose plus de majorité parlementaire.
Idem, le duel interne à la droite semble se dessiner entre Édouard Philippe et Bruno Retailleau comme Édouard Balladur et Jacques Chirac en 1995. Surtout, le vainqueur d’un tel duel a de grandes chances d’être élu à l’Elysée. En effet, malgré son score potentiel important au premier tour, le RN dispose de faibles réserves de voix pour le second tour en cas de duel avec la droite.
Par ailleurs, contrairement à certaines analyses, le favori de la présidentielle à deux ans du scrutin, a souvent décroché le graal. Ce fut le cas pour Jacques Chirac après les législatives de 1993 et pour Nicolas Sarkozy après son élection à la tête de l’UMP, fin 2004. Aussi, le nom d’Emmanuel Macron commençait à s’imposer dès son retour au gouvernement en 2014.