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Edito : le populisme en marche

Populisme

Les critiques envers le Conseil constitutionnel après sa censure partielle de la loi sur l’immigration ainsi que l’instrumentalisation des sondages, donnent un explication au terme de l’extrême-droite à ceux qui la cherchent. 

En préambule, rappelons que le point commun entre les mouvements d'extrême droite est l'opposition aux principes de la démocratie avec la justification des voies autoritaires, pour défendre leurs idées. Aussi, ces mouvements utilisent souvent le populisme avec un discours politique, fondé sur la critique récurrente du système et de ses représentants. Cette critique s’adresse aussi aux principes du capitalisme et du libéralisme. 

Dans ce cadre, vouloir donner au Parlement une priorité par rapport au Conseil constitutionnel, touche à l’équilibre entre les institutions de la République, constituant une entorse aux règles communes. En effet, pour certains populistes de droite, les élections ne sont prévues que pour approuver les décisions prises. Il en est de même pour les institutions constitutionnelles à l’image de la réaction de Bolsonaro au Brésil après sa défaite contre Lula à la présidentielle. 

En outre, des médias d’opinion tentent des prédictions auto-réalisatrices au bénéfice du RN, en se basant tantôt sur des sondages, tantôt sur des analyses d’idéologues d'extrême droite. Une telle attitude est méprisante envers les suffrages car le RN vient de perdre il y’à 18 mois les élections législatives ainsi que le scrutin présidentiel. En effet, si les français faisaient de l’immigration la priorité des priorités en plébiscitant les solutions du RN, ils n’auraient pas voté à 59% pour Emmanuel Macron. 

Enfin, ce populisme vise également à opposer la Constitution de la France à l’UE. Or, justement, c’est à la demande du Conseil constitutionnel, que le Congrès a eu à opérer six révisions constitutionnelles depuis 1992 pour éviter toute contradiction avec la participation de la France à la construction européenne. Ainsi, comme dans toute démocratie, le transfert de certains pouvoirs de la France à l'UE a été acté par les représentants du peuple français.