Si l’Etat français était une entreprise cotée, elle aurait émis un Profit warning sur sa dette. En effet, la dette publique a atteint une cote d’alerte avec un niveau supérieur à 110% du PIB et un déficit qui dépasse le ratio de 5,5% du PIB.
Ainsi, les marchés financiers ne tarderont pas à réclamer des actes au gouvernement français pour continuer à participer au roulement de la dette française. La première piste mène naturellement à la réduction du déficit budgétaire avec une convergence vers la règle d’or budgétaire. Toutefois, en France, une réduction brutale des dépenses sociales et des charges de l'administration semble impossible.
C’est ainsi que la piste la plus efficace mène à une vague de privatisations combinée à des réformes institutionnelles structurelles. En effet, même si les 3.000 Mrds d’euros constituent un océan, une vague de privatisations et de cessions d’actifs publics, peut en réduire le volume avec l’effet vertueux de la baisse parallèle des intérêts. Ceci est d’autant plus vrai en cas de cession d’actifs emblématiques comme La Poste, France 2 ou ADP. Il en est de même pour les participations historiques de l’Etat comme celles dans Orange ou Renault.
Quant aux réformes institutionnelles structurelles, la suppression d’un échelon de décentralisation revient souvent à l’esprit. C’est le cas de la fusion du département avec la région avec un retour à l’ancien découpage régional. Il en est de même pour l’élargissement du périmètre des villes aux agglomérations d’une manière systématique.
