Si les élections européennes de 2024 étaient une répétition de la présidentielle 2027, l’issue ressemblerait à celle de 2017 et de 2022 avec une finale entre le RN et la Macronie avec un arbitrage de la gauche. Toutefois, malgré ces similitudes, ces élections européennes semblent être davantage un examen blanc pour les différents courants politiques qu'un vrai midterms à l'américaine.
En effet, aucun candidat déclaré ou potentiel pour 2027, n’a osé tester sa popularité lors de ce scrutin. C’est notamment le cas pour Edouard Philippe, François Bayrou, Manuel Bompard ou Laurent Wauquiez. Ainsi, seule Marion Marechal semble jouer son avenir présidentiel en cas de velléités d’OPA sur Reconquête alors que Jordan Bardella semble davantage se concentrer sur Matignon ou bien sur 2032.
Aussi, contrairement à la présidentielle, les européennes sont à un seul tour, ce qui encourage la compétition interne notamment à gauche. Ainsi, le vote utile n’a pas une grande importance vu la moindre sensibilité au rang obtenu. De plus, contrairement aux midterms américaines, ces européennes sont sans impact sur la politique nationale française, notamment au niveau de l’Assemblée Nationale et de Matignon.
Pour rappel, selon un sondage récent, avec 31% d’intentions de vote, Jordan Bardella caracole en tête avec 14 points d’avance sur Valérie Hayer. Aussi, l’arbitre actuel est Raphaël Glucksmann avec 13% devant Manon Aubry (8%), François-Xavier Bellamy (7%), Marie Toussaint (6%) et Marion Maréchal (6%).
